Transfert d’urgence au Louvre : les bijoux rescapés mis sous haute protection à la Banque de France.
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Par Enzo •
© STEPHANE DE SAKUTIN
Moins d’une semaine après le spectaculaire cambriolage du musée du Louvre, une partie des bijoux non volés, considérés parmi les plus précieux, a été discrètement transférée à la Banque de France. L’opération, menée à l’aube du vendredi 24 octobre sous haute escorte policière, vise à garantir la sécurité absolue de ces pièces emblématiques du patrimoine français.
La décision, prise dans un climat de tension après le casse du siècle, traduit la crainte d’une nouvelle tentative de vol. Aucun calendrier n’a encore été établi concernant la réexposition des bijoux au public. En parallèle, l’enquête progresse : la procureure de Paris Laure Beccuau a affirmé son "optimisme", indiquant que plus de 150 prélèvements ADN, papillaires et autres ont été réalisés sur les lieux. Les résultats attendus pourraient permettre d’identifier les auteurs, surtout s’ils sont déjà fichés dans les bases de données judiciaires.
Pour les enquêteurs, chaque trace devient une clé potentielle. "Les retours attendus dans les prochains jours pourraient ouvrir des pistes majeures", explique une source policière. Le transfert des bijoux encore intacts apparaît donc comme une mesure d’urgence stratégique dans une affaire où chaque minute compte, tant les pièces volées incarnent l’histoire et la souveraineté de la France.
Si une partie du trésor a échappé aux voleurs, l’ampleur du cambriolage du Louvre continue de stupéfier. "C’est l’Histoire de France qui a été volée", déplore un employé du musée. Huit pièces d’une valeur totale estimée à 88 millions d’euros ont disparu, dont un collier et une boucle d’oreille de la collection Marie-Louise, un diadème de l’impératrice Eugénie et plusieurs broches rares. Les voleurs, toujours en fuite cinq jours après le casse, auraient néanmoins été contrariés dans leur plan : la fameuse couronne d’Eugénie a été retrouvée abandonnée, laissant espérer des erreurs exploitables par les enquêteurs.
Pour la procureure Beccuau, la médiatisation mondiale de cette affaire pourrait dissuader les malfaiteurs de tenter de revendre leur butin. Toutefois, les critiques pleuvent sur la sécurité du Louvre. Devant le Sénat, sa présidente Laurence des Cars a reconnu des "faiblesses dans la protection périmétrique" et un parc de vidéosurveillance insuffisant. La ministre de la Culture Rachida Dati, elle, déplore la diffusion de "fausses informations" sur la sécurité du musée, tout en promettant un renforcement rapide du dispositif. Ce casse d’exception révèle ainsi, au-delà du vol, les failles structurelles d’un symbole national.
