Jean Pormanove : les violences ont reprises, perquisition du Lokal après la reprise de diffusions en direct.
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Par Ryan •

Nouvel épisode judiciaire et perquisition au « Lokal » : Deux influenceurs niçois liés à la chaîne Jean Pormanove ont recommencé à organiser et diffuser des mises en scène violentes, ce qui a provoqué l’ouverture d’une enquête en flagrance par le parquet de Nice le vendredi 10 octobre 2025. Les enquêteurs ont perquisitionné le lieu de tournage dit « Lokal » et saisi du matériel informatique, après que Mediapart ait retrouvé des replays des mardi 7 et mercredi 8 octobre montrant des actes et des réactions qui inquiètent la justice et les plateformes de diffusion.
Rappel des faits et constats des replays : Dans plusieurs extraits, on voit trois hommes face caméra, l’un à terre et deux autres le menaçant de gifles ; la caméra est coupée, on entend des dizaines de coups, des cris et des rires, puis la diffusion reprend avec les protagonistes hilares. Ces scènes, selon les éléments saisis et visionnés par la presse, semblent correspondre à des violences volontaires en réunion et à la diffusion d’images d’atteintes volontaires à la personne, motifs pour lesquels la nouvelle enquête a été déclenchée.
Contexte judiciaire antérieur : Le décès en direct, le 17 août 2025, du streamer Raphaël Graven dit Jean Pormanove avait déjà mis en lumière ce « business de la maltraitance en ligne », provoquant une enquête préliminaire ouverte à la fin 2024 pour violences, diffusion de violences et provocation à la haine contre des personnes handicapées. Des gardes à vue et des saisies matérielles avaient eu lieu en janvier 2025, mais certains protagonistes étaient revenus aux directs quelques semaines plus tard, et l’enquête actuelle vise à établir les responsabilités pénales de ces nouveaux faits répétés.
Les acteurs et la reprise sous une nouvelle bannière : Le leader apparent de ces nouvelles diffusions se nomme Gwen C., déjà connu du groupe « Lokal ».
Avec son frère Owen, il faisait partie du noyau historique qui diffusait sur la plateforme Kick.Depuis septembre, Gwen C. a relancé les directs (nous avons choisi de ne pas communiquer le nom de la chaîne pour ne pas donner de la visibilité aux violences), conservant le concept du Lokal et tentant d’en tirer des revenus par abonnements et dons, selon les archives vidéo et des repérages de la presse.
Adaptation aux règles des plateformes et continuité des pratiques : Cette fois les diffusions se font sur Twitch, plateforme réputée pour une modération plus stricte, et Gwen le reconnaît lui-même dans les vidéos : il prend des précautions pour « ne pas être filmé en train de porter des coups » et insiste sur le fait de « couper la cam » avant d’infliger des violences, une modalité répétée et expliquée en direct. Ces pratiques montrent une volonté de contourner les règles tout en maintenant le spectacle et la monétisation.
Cibles et tonalité des insultes : La victime identifiée dans ces replays s’appelle Jonathan, surnommé « 3Cheveux », qui était déjà un des souffre-douleurs du groupe et régulièrement moqué pour sa petite taille. Dans un extrait, Gwen profère des propos humiliants et des menaces sexuelles (« je vais l’enculer. je vais enculer un nain devant vous »), paroles qui témoignent de l’aggravation des faits et justifient l’alerte des autorités et la réouverture d’une enquête pour violences et diffusion d’images choquantes.
Plusieurs autres membres et complices, dont des figures nouvelles comme Yas ou Marie, apparaissent dans les directs et banalisent la violence, se moquent des médias et défient la justice (« BFM, contactez-moi ! »). La perquisition et les saisies informatiques visent désormais à reconstituer l’organisation des tournages, les responsabilités individuelles et la chaîne de monétisation qui a permis la persistance de ces pratiques malgré les enquêtes antérieures.