Brigitte Bardot : actrice et figure de l’extrême droite française, multicondammée pour racisme, est morte.
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Par Yanis •
L’ancienne star du cinéma français Brigitte Bardot est morte le 28 décembre 2025, à 91 ans.
Si elle restera pour beaucoup une icône de la culture populaire et une militante de la cause animale, elle restera aussi une personne qui prônait la haine de l’autre, des étrangers, des féministes, des homosexuels, etc. En effet, depuis plus de 30 ans, Bardot a multiplié les déclarations racistes, islamophobes et homophobes, qui lui ont valu une série de condamnations judiciaires pour incitation à la haine raciale en France.
Aujourd’hui, des antiracistes et plusieurs personnalités de la gauche radicale ont joué le jeu de l’extrême droite en rendant hommage sans mentionner les très graves dérives racistes de Brigitte Bardot. Une personne raciste ne doit jamais devenir une icône, une personne raciste ne doit jamais être glorifiée.
Brigitte Bardot : une icône célébrée malgré un lourd héritage raciste
La mort de Brigitte Bardot a provoqué une vague d’hommages, notamment à l’extrême droite. Jordan Bardella a salué une « ardente patriote », tandis que Marine Le Pen a rendu hommage à une femme « libre, indomptable, entière ». Ces réactions ne sont pas anodines : derrière l’image de l’actrice mythique et de la militante pour la cause animale se cache une personnalité profondément marquée par des prises de position racistes, xénophobes et réactionnaires, assumées depuis 30 ans.
Une proximité assumée avec l’extrême droite française
Dès les années 1990, Brigitte Bardot affiche ouvertement sa sympathie pour Jean-Marie Le Pen. Dans son autobiographie Initiales, publiée en 1992, elle décrit le fondateur du Front national comme « un homme charmant, intelligent », affirmant partager avec lui une même révolte face à ce qu’elle appelle « la poussée terrifiante de l’immigration ».
Tout au long de sa vie, Bardot défend une vision raciale de la société française, reprenant des thèses classiques de l’extrême droite sur le « déclin », la « menace étrangère » et le rejet du multiculturalisme. Sous couvert de défense des traditions ou de la cause animale, elle développe en réalité un discours obsédé par l’identité nationale et l’exclusion.
Des propos racistes répétés et lourdement condamnés par la justice
Brigitte Bardot a été condamnée à cinq reprises pour incitation à la haine raciale. Ses propos visaient principalement les immigrés, les musulmans, le métissage et les minorités sexuelles. En 1996, dans une tribune publiée dans Le Figaro, elle dénonce une France qu’elle juge « envahie » par une « surpopulation étrangère, notamment musulmane », accusant les gouvernements de se soumettre à cette population.
En 2003, dans son livre Un cri dans le silence, elle parle d’une « infiltration souterraine et dangereuse » qui refuserait de se plier aux lois françaises et chercherait à imposer les siennes.
À ces propos s’ajoutent des insultes explicites envers les homosexuels, qualifiés de « lopettes de bas étage », de « travelos de tous poils » ou de « phénomènes de foire ». Elle attaque également le métissage et l’accueil des personnes sans-papiers.
Une figure politique active du camp nationaliste jusqu’à la fin
Loin de prendre ses distances avec ces positions, Brigitte Bardot les a renforcées avec le temps. En 2012, elle appelle publiquement les maires à parrainer Marine Le Pen pour l’élection présidentielle. En 2017, elle appelle à faire barrage à Emmanuel Macron, tout en continuant de qualifier Marine Le Pen de « Jeanne d’Arc du XXIᵉ siècle ».
En 2022, elle apporte également son soutien à Éric Zemmour en début de campagne présidentielle, s’inscrivant clairement dans la mouvance identitaire et nationaliste la plus radicale.
