Piratage dans les aéroports canadiens : messages pro-Palestine et anti-Trump semant la confusion.
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Par Enzo •

Trois aéroports canadiens — Kelowna, Victoria et Windsor — ont été la cible d’une série d’intrusions informatiques coordonnées mardi soir. Les systèmes d’annonces publiques et d’affichage ont été compromis, diffusant brièvement des messages pro-Palestine et anti-Trump dans les terminaux. Transports Canada a confirmé être au fait des incidents et collabore avec ses partenaires de sécurité pour garantir l’intégrité des opérations aéroportuaires. L’agence a précisé que ces piratages n’ont pas affecté les systèmes critiques ni mis en danger la sécurité des vols.
À Kelowna, l’attaque a touché les haut-parleurs et les écrans de vol, déclenchant un enchaînement de messages politiques avant que les systèmes ne soient rétablis en quelques minutes. Phillip Elchitz, directeur des opérations, a indiqué que la faille provenait d’un logiciel infonuagique tiers européen servant à la sonorisation et à l’affichage. Selon lui, les systèmes internes sont isolés pour éviter toute propagation. L’incident a causé de légers retards de vols, rapidement résolus en soirée. Le PDG, Sam Samaddar, a annoncé une enquête interne et une coopération avec le Centre canadien pour la cybersécurité.
À Victoria, seule la sonorisation a été piratée via un système infonuagique mondialement utilisé. Un fichier audio non autorisé a été téléchargé et diffusé plusieurs minutes avant d’être stoppé par le personnel. L’aéroport a assuré que l’incident n’a pas perturbé les opérations. À Windsor, un scénario similaire s’est produit, mais sans passagers affectés, aucun vol n’étant prévu au moment des faits. Mark Galvin, PDG de l’aéroport, a salué la réactivité du personnel, qui a immédiatement supprimé les fichiers suspects et restauré la normalité.
Selon l’expert en cybersécurité Éric Parent (EVA Technologies), ces attaques révèlent la fragilité des systèmes périphériques dans les aéroports. “Les systèmes de sécurité aérienne n’ont pas été compromis”, a-t-il souligné, mais il évoque des technologies obsolètes dans les infrastructures de sonorisation et d’affichage, souvent négligées sur le plan de la cybersécurité. Ces systèmes, reposant sur des versions vieillissantes d’exploitation, sont vulnérables à des intrusions simples mais spectaculaires.
Transports Canada et les autorités locales cherchent désormais à renforcer la résilience numérique des infrastructures aéroportuaires. Les enquêtes menées en parallèle devraient déterminer comment ces messages politiques sensibles ont pu être injectés dans les circuits audio et visuels de plusieurs aéroports simultanément. Des analyses préliminaires laissent penser à une faille commune chez le fournisseur tiers européen utilisé par plusieurs établissements canadiens. L’affaire relance le débat sur la sécurité des technologies infonuagiques dans les aéroports et la dépendance à des prestataires internationaux.
Pour les experts, ces intrusions, bien que sans impact opérationnel majeur, risquent d’ébranler la confiance du public. Les cyberattaques à visée symbolique exploitent des failles techniques pour diffuser des messages idéologiques et tester la réactivité des systèmes. “Il va falloir repenser la protection de ces réseaux périphériques”, conclut Parent, rappelant que la cybersécurité des transports demeure un enjeu stratégique national pour le Canada face à une menace numérique mondiale en pleine expansion.