La France lui est tombée dessus, finalement pour pas grand chose. Retour sur l’affaire du parc d’attraction accusé d’antisémitisme.
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Par Ryan •

Le 21 août 2025, environ 150 jeunes vacanciers israéliens âgés de 8 à 16 ans se sont vus refuser l’accès au parc Tyrovol, situé à Porté-Puymorens, déclenchant une polémique nationale.
La décision du gérant a été d’abord présentée publiquement comme motivée par ses « convictions personnelles », ce qui a immédiatement suscité des accusations d’inspiration antisémite et des réactions politiques fortes.
Le parquet de Perpignan a ouvert une enquête pour discrimination fondée sur l’origine ou la nationalité et le gérant a été placé en garde à vue, puis mis en examen le 23 août 2025 avant d’être laissé libre sans contrôle judiciaire.
Les autorités, dont des services spécialisés et la brigade de gendarmerie de Prades, participent à l’enquête tandis que les qualification retenues touchent la nationalité/l’origine et non explicitement la confession.
En l’état (30 août 2025), il n’y a aucune condamnation : la procédure suit son cours et l’affaire reste au stade de l’enquête préliminaire.
Le risque pénal est réel sur le papier (peines pouvant aller jusqu’à cinq ans d’emprisonnement et 75 000 € d’amende), mais aucune peine n’a été prononcée à ce stade.
Le gérant de Tyrovol, Floran S, est un homme de 52 ans, jusque-là inconnu de la justice, qui exploite depuis plusieurs années ce parc de loisirs de montagne spécialisé dans les tyroliennes et parcours nature.
Plusieurs témoignages indiquent qu’il est implanté de longue date dans la région et qu’il a déjà travaillé avec des groupes de toutes nationalités, y compris israéliens, sans incident signalé.
Le gérant conteste fermement l’étiquette d’antisémite et explique que le refus tenait à des raisons techniques et de sécurité liées à un épisode orageux et à la météo, mentionnées dans un message Facebook annonçant une fermeture pour inspection.
Il indique que le groupe avait été prévenu la veille, qu’il n’est jamais entré sur le site et qu’il a été intégralement remboursé et redirigé vers un autre site sous protection de la gendarmerie, sans incident.
La barrière linguistique et le risque de non-respect des consignes de sécurité avec des mineurs non francophones figurent parmi ses motifs : il affirme avoir agi par précaution pour protéger les enfants.
Des anciens associés décrivent un profil plutôt discret, sérieux dans la gestion des aspects sécuritaires, et surpris par l’ampleur médiatique de l’affaire, qu’il vit comme un « lynchage politique et médiatique ».
Un ancien associé a aussi témoigné qu’il accueillait régulièrement des groupes israéliens depuis plus de dix ans sans problème, ce qui rend selon lui incohérente une lecture purement discriminatoire de la décision.
La mise en examen ne vaut pas condamnation et, jusqu’à preuve du contraire, il convient de distinguer une décision administrative ou prudente d’un acte de haine prémédité.
Conclusion : l’émotion et la pression médiatique ont transformé un incident polémique en affaire d’État alors que les éléments rassemblés jusqu’ici laissent ouverte une explication prosaïque (météo, sécurité, langue) plutôt qu’une preuve d’hostilité antisémite délibérée.