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Sahara occidental : comment le Maroc s’enrichit-il grâce à l’expropriation des ressources ?
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Par Yanis •
Le Sahara occidental est un territoire non autonome selon l’ONU et sa souveraineté est contestée par le Front Polisario, reconnu par le droit international comme représentant du peuple sahraoui. Le Maroc administre ces territoires et les considère comme ses « provinces du Sud ».
Ces zones contribuent effectivement aux recettes d’exportation du royaume grâce aux ressources naturelles (phosphates, pêche, etc.).
On parle donc d’expropriation parce que le Maroc exploite ces richesses sur un territoire dont la souveraineté n’est pas légalement reconnue par le droit international, sans le consentement du peuple sahraoui.
La pêche : un trésor halieutique pillé
Tout d’abord, il est important de savoir que les eaux du Sahara occidental sont parmi les plus poissonneuses du monde, le littoral s’étendant sur 1 200 km.
Le secteur de la pêche du Sahara occidental génère 17 % du PIB local, 31 % des emplois locaux et 78 % des captures marocaines. En clair, près des quatre cinquièmes de la pêche marocaine proviennent d’eaux sahraouies.
Cette pêche massive pose deux problèmes majeurs :
1. Illégalité au regard du droit international : le Sahara occidental est un territoire non autonome. Son peuple devrait décider de son futur et de l’exploitation de ses ressources. La pêche marocaine dans ces eaux se fait donc sans le consentement des Sahraouis, ce qui constitue une violation du droit international.
2. Impact sur l’autodétermination : les revenus tirés de cette pêche renforcent l’emprise économique et politique du Maroc, réduisant les chances d’un référendum d’autodétermination.
Les eaux sahraouies sont également convoitées par la communauté internationale. Les accords de pêche entre le Maroc et l’Union européenne ont été contestés devant la Cour de justice de l’UE, qui a rappelé que le Sahara occidental et le Maroc sont des territoires distincts..
