Colombes : un adolescent de 13 ans impliqué dans des braquages d’une rare violence.
Colombes : un adolescent de 13 ans impliqué dans des braquages d’une rare violence., le décryptage, le décryptage.fr, ledecryptage, ledécryptage, site, média, presse, news, conflit, guerre, fait-divers, info, journal, économie, justice, decrypt, décrypte, décryptons
Par Adel •
© illustration / Lionel Bonaventure
Une enquête judiciaire menée dans les Hauts-de-Seine a mis au jour des faits particulièrement graves impliquant des suspects très jeunes. Un adolescent âgé de 13 ans a été interpellé mi-décembre, soupçonné d’avoir pris part à deux vols à main armée commis dans des magasins de téléphonie à Colombes, à seulement quelques jours d’intervalle.
Les faits se seraient déroulés les 8 et 11 décembre, selon un mode opératoire quasi identique. À chaque fois, deux individus masqués font irruption dans les commerces visés, armés d’une arme de poing de type revolver. Les employés présents sont violemment agressés, frappés à la tête afin de les contraindre à remettre l’argent contenu dans les caisses.
Lors de la première attaque, la victime aurait subi un choc important après avoir été touchée avec la crosse de l’arme. Les auteurs prennent ensuite la fuite avec plusieurs milliers d’euros. Des témoins et les images de vidéosurveillance permettent rapidement aux enquêteurs de reconstituer le scénario et la direction prise par les suspects après les faits.
Le second braquage, commis quelques jours plus tard, présente les mêmes caractéristiques : même type de commerce, même violence exercée sur l’employé, et une nouvelle somme d’argent dérobée. Là encore, la victime ressort blessée et choquée, nécessitant une prise en charge médicale.
Les investigations menées par la police judiciaire permettent progressivement d’identifier les suspects. L’un d’eux, âgé de 13 ans, réside à proximité des lieux ciblés. Il aurait agi aux côtés d’un jeune majeur de 18 ans. Les deux sont interpellés le 15 décembre, avant qu’un troisième adolescent de 17 ans ne soit également placé en garde à vue dans le cadre de l’enquête.
Les perquisitions réalisées par les enquêteurs s’avèrent déterminantes. Des vêtements correspondant à ceux portés lors des braquages, visibles sur les images de surveillance, sont retrouvés. De l’argent liquide ainsi que les armes utilisées, dissimulées dans une cave, sont également saisis.
En garde à vue, les versions divergent. Certains des mis en cause contestent toute implication, tandis que d’autres choisissent de ne pas s’exprimer. Selon une source proche du dossier, les éléments matériels réunis par les enquêteurs décrivent néanmoins un schéma précis et mettent en évidence une violence particulièrement marquée, y compris de la part du plus jeune des suspects.
L’affaire interpelle par la jeunesse extrême de l’un des protagonistes et la brutalité des actes reprochés. Elle relance le débat sur la délinquance armée impliquant des mineurs et sur les réponses judiciaires adaptées à ce type de faits.
À ce stade, le parquet de Nanterre ne s’est pas encore exprimé publiquement sur les suites judiciaires. Les avocats de deux des jeunes mis en cause rappellent quant à eux que la présomption d’innocence doit rester un principe fondamental et indiquent réserver leurs arguments à la juridiction compétente.
