La Palestine sous occupation : des décennies de violences avant le 7 octobre 2023.
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Par Yanis •

Il y a deux ans, le 7 octobre 2023, le Hamas a perpétré une attaque en Israël.
Depuis cette date, l’armée israélienne mène une offensive meurtrière de représailles à Gaza, que de nombreux juristes qualifient de « génocide ».
En effet, au moins 67 139 Palestiniens ont été tués par l’armée israélienne. Ces chiffres ne tiennent pas compte des milliers de blessés, d’orphelins, d’amputés, ni des personnes portées disparues. Cela signifie que le nombre réel de victimes est sans doute bien plus élevé.
L’attaque du Hamas du 7 octobre 2023 a été largement utilisée par les gouvernements occidentaux et israéliens pour justifier le génocide indéniable qu’Israël est en train de commettre à Gaza.
Aux yeux des Occidentaux, l’histoire commence le 7 octobre 2023, ce qui ne laisse place ni à la nuance, ni à une véritable analyse historique. Face à cette vision simpliste, il est essentiel de replacer les faits dans leur contexte historique.
Des décennies de violence et de déshumanisation
Le 7 octobre n’est pas survenu dans le vide : il a été précédé par des décennies de violence, d’occupation illégale et de déshumanisation du peuple palestinien. Comme l’a rappelé le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, il est indispensable de replacer ce conflit dans son contexte historique et d’en analyser les causes profondes.
Tout a commencé en 1948, lorsque l’État d’Israël a été proclamé par David Ben Gourion. Un nettoyage ethnique a alors été commis contre le peuple palestinien par des groupes paramilitaires sionistes. Cela s’est traduit par des déplacements forcés, la destruction de villages et de maisons, ainsi que des milliers de meurtres et de viols. Environ 700 000 Palestiniens ont été chassés de leurs terres et n’ont jamais pu y revenir.
Les Palestiniens appellent cet événement la « Nakba », ce qui signifie « la catastrophe ». Près de 75 % des Palestiniens ont été touchés par cette injustice. Malgré la résolution 194 de l’Assemblée générale de l’ONU, qui confirmait le droit au retour, les Palestiniens n’ont jamais pu regagner leurs foyers. Depuis lors, l’humiliation et la négation de leurs droits sont devenues quotidiennes.
Le nettoyage ethnique de 1948 a ensuite été suivi d’un second en 1967, et aujourd’hui, d’un troisième à Gaza. À cela s’ajoute la destruction lente de la vie et des territoires palestiniens en Cisjordanie et à Jérusalem-Est, avec le soutien actif des puissances occidentales.
Le rôle des médias dans la représentation du conflit
Si l’on parcourt l’histoire, de 1948 jusqu’à 2025, on constate que les massacres de Palestiniens ont toujours fait beaucoup moins de bruit médiatique que les tueries d’Israéliens.
À titre d’exemple, selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA), entre 2008 et septembre 2023 (donc avant l’attaque du Hamas), 6 407 Palestiniens ont été tués contre 308 Israéliens — soit 20 fois plus de Palestiniens.
Pourtant, il est affligeant de constater que les médias occidentaux continuent de ne parler que du 7 octobre, sans jamais évoquer les atrocités israéliennes passées.
L’objectif n’est pas de comparer les horreurs ni d’établir un classement, mais de dénoncer l’hypocrisie de la communauté internationale et, surtout, la déshumanisation de la “personne arabe”, qui est une réalité incontestable.
Dans les médias, on ne voit presque jamais les villages palestiniens détruits par les colons israéliens, les centaines de mineurs emprisonnés sans procès équitable, ni la torture infligée aux prisonniers palestiniens.
Tout repose sur une stratégie claire : influencer l’opinion publique pour qu’elle penche du côté de l’oppresseur, en inversant les rôles : faire passer l’opprimé pour le bourreau et l’oppresseur pour la victime.
Le 7 octobre 2023 aurait pu être évité si le peuple palestinien avait été écouté, si leurs droits avaient été reconnus, et si le monde ne s’était pas tu pendant près de soixante-dix ans face à des conditions d’oppression intolérables et quasi quotidiennes.