Maeva Ghennam condamnée à un an de prison avec sursis pour pratiques commerciales trompeuses.
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Par Enzo •

L’influenceuse Maeva Ghennam, figure emblématique des réseaux sociaux et ancienne candidate des « Marseillais », a été condamnée à un an de prison avec sursis et 150.000 euros d’amende par le tribunal correctionnel de Paris. En cause, une série de vidéos diffusées entre janvier 2020 et novembre 2023, dans lesquelles elle faisait la promotion de produits variés : crèmes volumisantes, thés minceur, bonbons pour la repousse des cheveux, mais aussi conseils de paris sportifs et formations esthétiques prétendument gratuites.
Installée à Dubaï, Maeva Ghennam, 28 ans, n’a pas comparu devant le tribunal. Son avocat, Ilyacine Maallaoui, a affirmé qu’elle ne pouvait pas quitter les Émirats arabes unis en raison d’un litige non détaillé. Le tribunal a relevé que la jeune femme n’indiquait jamais ses intentions commerciales dans ses vidéos, alors que celles-ci pouvaient lui rapporter jusqu’à 1.500 euros chacune. Ses revenus mensuels auraient atteint jusqu’à 60.000 euros durant certaines périodes, selon les juges.
Maeva Ghennam a refusé une proposition de transaction de 120.000 euros émise par la DGCCRF, préférant affronter la justice. Elle a reconnu s’être parfois « emballée » dans ses promotions et ne pas avoir investi dans les produits financiers dont elle vantait les mérites. Cette condamnation s’inscrit dans le contexte du renforcement du cadre légal de l’activité des influenceurs, à la suite de la loi adoptée en juin 2023 imposant la transparence sur les placements de produits.
Le tribunal a souligné la gravité des pratiques de Maeva Ghennam, qui a tiré profit de sa notoriété en ligne pour promouvoir des produits trompeurs auprès d’un jeune public. Les juges ont rappelé que l’absence de mention publicitaire constitue une infraction lorsqu’une rémunération est perçue. Ses vidéos, visionnées par des millions d’abonnés sur Instagram et Snapchat, faisaient croire à des résultats garantis ou à des offres gratuites sans fondement réel.
La décision illustre la volonté des autorités françaises de réguler l’influence commerciale sur les réseaux sociaux. Depuis 2023, les créateurs de contenu doivent disposer d’un représentant légal en Europe et respecter les règles de la publicité en ligne. Cette condamnation, la plus lourde depuis la loi sur les influenceurs, envoie un signal fort au secteur. En juillet, le tribunal de Versailles avait déjà condamné Rym Renom à un an de prison avec sursis et 25.000 euros d’amende pour des faits similaires. Maeva Ghennam devient ainsi le symbole d’une influence sous contrôle judiciaire.