Sébastien Lecornu est nommé Premier Ministre après la chute du gouvernement Bayrou.
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Par Ryan •

Emmanuel Macron a nommé Sébastien Lecornu au poste de premier ministre mardi 9 septembre, après la démission de François Bayrou, selon un communiqué de l’Elysée.
La passation de pouvoir entre Bayrou et Lecornu se tiendra mercredi à midi à Matignon, dans un contexte de mobilisation sociale prévue pour bloquer le pays.
Lecornu, jusqu’ici ministre des armées, devient ainsi le cinquième chef du gouvernement depuis la réélection d’Emmanuel Macron.
Le nouveau premier ministre consultera d’abord les partis politiques afin de bâtir des accords autour du budget et ne proposera son gouvernement qu’à l’issue de ces discussions.
Son parcours politique débute à droite : élu maire de Vernon en 2014, président du Conseil départemental de l’Eure en 2015, puis secrétaire d’Etat auprès de Nicolas Hulot en 2017 avant de rejoindre La République en marche.
Il a ensuite été ministre des collectivités territoriales, ministre des outre-mer, puis ministre des armées.
Son profil, jugé prudent et discret, lui vaut d’être perçu comme un rouage clé du dispositif macroniste.
Edouard Philippe estime qu’il a « les qualités pour discuter et trouver un accord », tandis que Gabriel Attal lui adresse ses « vœux de succès ».
En revanche, le Parti socialiste dénonce une décision qui « prend le risque de la colère sociale » et Marine Tondelier (EELV) y voit une « provocation ».
Marine Le Pen considère que le président « tire la dernière cartouche du macronisme », et Jean-Luc Mélenchon affirme que seul le départ d’Emmanuel Macron pourrait « mettre fin à cette comédie ».
Le gouvernement Bayrou est tombé après avoir perdu un vote de confiance inédit sous la Ve République : 194 députés pour, 364 contre et 15 abstentions.
Les Républicains se sont divisés, tandis que l’ensemble des groupes d’opposition, du Rassemblement national aux insoumis, socialistes, écologistes, communistes et ultramarins, ont voté contre.
Olivier Faure (PS) plaide pour un gouvernement de gauche et écologiste, tandis que Jean-Luc Mélenchon appelle à déposer une motion de destitution du président.
Bruno Retailleau (LR) a déclaré que son parti ne participerait pas à un gouvernement dirigé par un socialiste, tout en se disant ouvert à des « accords » avec Lecornu.
Gabriel Attal propose que le président désigne un négociateur pour réunir les chefs de partis et définir un socle budgétaire commun.
Les tensions politiques se reflètent jusque dans la sphère sportive : le match France-Islande a été décalé de trois minutes après l’annonce de la nomination de Lecornu.
Marine Tondelier annonce sa présence aux manifestations contre ce qu’elle considère comme un « non-respect des Français ».
Dans ce climat instable, Emmanuel Macron prend acte de l’échec de Bayrou et tente de relancer son quinquennat en confiant les clés de Matignon à un ministre fidèle.