Starbucks restructure sous la pression du boycott pro-Palestine mais nous enfume avec leurs explications.
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Par Ryan •

Starbucks a confirmé un vaste plan de restructuration prévoyant la fermeture de cafés et la suppression de 900 postes. L’annonce s’inscrit dans son programme « Back to Starbucks » lancé par Brian Niccol, mais elle intervient alors que la marque est fragilisée par un mouvement mondial de boycott pro-Palestine. Officiellement, l’entreprise évoque des établissements jugés non rentables ou incapables d’offrir l’expérience client attendue. Pourtant, des analystes notent que la campagne de boycott, amplifiée après la guerre Israël-Gaza, a directement pesé sur sa fréquentation, notamment en Amérique du Nord et au Moyen-Orient, où son partenaire AlShaya a déjà supprimé plus de 2 000 postes en 2024. Les pertes estimées de Starbucks dépassent 1 milliard de dollars, dont 400 millions en dépréciations et 600 millions pour indemniser les salariés licenciés.
Le groupe, qui compte près de 18 300 établissements aux États-Unis et au Canada, espère malgré tout faire croître ce chiffre en 2025/2026. Mais la crise d’image pèse lourd : en Bourse, l’action a chuté de 1 % jeudi matin, portant le recul annuel à 8,5 %. De nombreux médias rappellent que Starbucks a déjà dû démentir à plusieurs reprises tout soutien financier à Israël, mais la perception publique reste entachée. Les campagnes de boycott, relayées sur les réseaux sociaux, apparaissent désormais comme un facteur crédible de cette restructuration, aux côtés d’autres pressions économiques telles que l’inflation et la concurrence accrue sur le marché du café premium.
La restructuration de Starbucks met en lumière la difficulté d’une multinationale à contenir l’impact d’un boycott globalisé. En plus des cafés fermés, l’entreprise renonce à plusieurs projets d’embauche et réduit ses effectifs administratifs. Le coût social est considérable, mais les critiques soulignent surtout la portée symbolique : un géant mondial du café contraint de plier face à la pression d’un mouvement citoyen. Dans les pays arabes, le boycott a déjà provoqué des licenciements massifs via son franchisé, et aux États-Unis, l’image de la marque est entachée par des mobilisations étudiantes et associatives.
Si la direction insiste sur le fait que le plan vise à « recentrer l’expérience client », le calendrier et l’ampleur des mesures suggèrent un lien avec la chute de fréquentation attribuée aux campagnes pro-Palestine. De plus, la multiplication de concurrents locaux et la hausse des coûts opérationnels n’ont fait qu’amplifier la crise. Starbucks se retrouve ainsi dans une position défensive : préserver sa rentabilité tout en tentant de restaurer sa réputation. La question demeure : la croissance prévue pour 2025/2026 sera-t-elle suffisante pour compenser le séisme provoqué par le boycott ?