Un israélien juif condamné pour acte de profanation devant la synagogue d’Antibes.
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Par Ryan •
 © illustration • synagogue de Josefov
© illustration • synagogue de Josefov
Un Israélien de 45 ans a été condamné à six mois de prison avec maintien en détention, assortis d’une interdiction du territoire français pendant dix ans, après avoir souillé la synagogue d’Antibes (Alpes-Maritimes). Jugé le 15 octobre 2025 par le tribunal de Grasse, il a été reconnu coupable d’apologie publique de crime ou délit et de dégradation d’un bien appartenant à autrui. Les faits remontent au 1er août 2025, lorsqu’il avait déversé des ordures et tracé des symboles antisémites, notamment des croix gammées et des étoiles de David, à l’aide de ses excréments devant le lieu de culte.
L’homme, en situation irrégulière, a justifié ses agissements par un conflit personnel avec le rabbin. Toutefois, pour le parquet, il s’agissait d’un acte antisémite caractérisé. L’individu avait déjà été signalé pour des menaces contre une vendeuse d’une épicerie casher. Le tribunal a pris en compte une altération du discernement, confirmée par une expertise psychiatrique. L’accusé souffre d’un trouble de la personnalité et a déjà été hospitalisé dans une unité psychiatrique. Il a été décrit comme instable mais pleinement conscient de ses actes.
Selon le rapport du psychiatre, le quadragénaire présente une personnalité marquée par l’instabilité et une surestimation de lui-même. Malgré ses troubles, les magistrats ont souligné sa pleine conscience de la portée de ses gestes. Le tribunal a donc estimé que la responsabilité pénale pouvait être engagée, tout en reconnaissant une part d’altération mentale. Le prévenu a également été condamné à verser une indemnisation aux victimes, notamment à la communauté juive d’Antibes, profondément choquée par cette profanation.
Ce nouvel épisode de violence symbolique contre un lieu de culte a relancé les inquiétudes concernant la recrudescence d’actes antisémites en France. Le ministère public a rappelé l’importance de la tolérance zéro face aux atteintes à la liberté religieuse et à la dignité humaine. À Antibes, la municipalité et les associations locales ont exprimé leur soutien au rabbin et à la communauté, tout en saluant la réactivité des autorités judiciaires. Cette affaire met une nouvelle fois en lumière la fragilité du vivre-ensemble face à la haine et aux déséquilibres personnels.
 

 
 
 
 
