Muhammed, un apprenti de 15 ans, meurt après que ses collègues ont introduit un tuyau à haute pression dans l’anus.
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Par Enzo •
© LE DECRYPTAGE
Dans un atelier de menuiserie de Sanliurfa, la mort du jeune apprenti Muhammed Kendirci, 15 ans, a révélé une nouvelle fois l’extrême dangerosité des détournements d’outils pneumatiques. Selon les premiers éléments rapportés par la presse locale, deux collègues, dont Habip Aksoy, auraient maîtrisé l’adolescent avant de lui attacher les mains, de lui retirer le pantalon et d’introduire un tuyau d’air sous haute pression dans son anus. Le souffle violent aurait provoqué des ruptures internes sévères, déclenchant une dégradation rapide de son état physique et un traumatisme irréversible des organes abdominaux.
Transporté immédiatement vers l’hôpital universitaire de Harran, Kendirci a subi plusieurs interventions destinées à limiter l’hémorragie et les dégâts provoqués par la pression pneumatique, mais son corps n’a pas résisté. Il est décédé cinq jours plus tard, laissant les équipes médicales et la communauté locale profondément choquées. Habip Aksoy, d’abord arrêté puis relâché sous probation, a finalement été replacé en détention. Les autorités judiciaires examinent toujours les charges possibles, tandis que l’enquête met progressivement au jour un contexte de violences répétées et de comportements brutaux au sein de l’atelier.
Les compresseurs d’air utilisés dans les ateliers de bois, garages automobiles ou usines sont conçus pour fournir une puissance suffisante pour actionner des cloueuses, ponceuses ou dispositifs de nettoyage. Mal dirigée, cette pression peut causer des dégâts mortels en quelques secondes, faisant de ces outils un danger absolu lorsqu’ils deviennent des armes improvisées dans le cadre de jeux violents. L’affaire Kendirci souligne le manque de régulation et de formation sécuritaire dans certains environnements accueillant des mineurs, où les apprentis sont parfois exposés à une culture de la « blague » dangereuse et mal encadrée.
Le décès de Muhammed Kendirci s’inscrit dans une série d’affaires similaires observées ces dernières années dans plusieurs pays, démontrant que cette forme d’agression n’est ni locale ni isolée. En 2023, en Inde, le jeune Motilal Sahu, âgé de 16 ans, avait été tué après qu’un collègue d’usine lui avait introduit un tuyau d’air comprimé dans le rectum pour prétendument « plaisanter ». Le souffle avait provoqué une désintégration interne rapide de ses organes, mettant en évidence l’extrême vulnérabilité des corps face à des outils conçus pour de lourdes charges industrielles. L’enquête indienne avait révélé une absence totale de mesures de prévention dans l’usine où travaillait l’adolescent.
Une autre affaire dramatique avait éclaté dans une usine de transformation alimentaire à Hadapsar, où Dheerajsingh Goud, 21 ans, aurait utilisé le tuyau de son matériel de nettoyage pour agresser un collègue plus jeune. La pression exercée avait causé des lésions intestinales insurmontables, entraînant un effondrement immédiat de la victime. Les investigations menées dans cette usine avaient mis en lumière une culture interne de la violence, où certaines pratiques humiliantes étaient tolérées sous couvert d’humour ou de hiérarchie informelle.
En 2017, au Brésil, la mort de Wesner Moreira da Silva, 17 ans, avait déjà alerté les autorités internationales. Le jeune employé d’un centre de lavage automobile avait été attaqué par deux collègues utilisant un compresseur d’air, entraînant l’explosion de ses intestins. Les deux agresseurs avaient été condamnés pour viol et homicide, établissant la gravité pénale de l’usage détourné de ces appareils. L’enchaînement de ces affaires met en évidence un phénomène persistant et inquiétant : l’usage d’outils pneumatiques comme instruments d’humiliation et de violence, souvent maquillé en simple « blague », mais culminant trop souvent en drames meurtriers.
