Flottille pour Gaza : l’Italie et l’Espagne envoient des navires après les attaques de drones d’Israël.
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Par Ryan •

Escalade en Méditerranée : L’Italie a ordonné l’envoi de la frégate Fasan afin de protéger ses ressortissants présents à bord de la flottille internationale pour Gaza, après des attaques nocturnes de drones survenues au large de la Grèce. Le ministre de la Défense Guido Crosetto a précisé que le bâtiment militaire, déjà engagé dans l’opération « Mare sicuro », se dirigeait vers la zone afin d’assurer une assistance directe aux citoyens italiens. Selon Rome, les assaillants restent non identifiés, mais la diplomatie italienne a sommé Israël de garantir la sécurité de la flottille, rappelant qu’elle évoluait en eaux internationales.
Prises de position politiques : La Première ministre Giorgia Meloni a condamné les frappes tout en fustigeant une initiative jugée « dangereuse et irresponsable », estimant que l’acheminement de l’aide à Gaza aurait pu être coordonné via les autorités compétentes. Malgré cette critique, Rome dénonce fermement les frappes et plaide pour la liberté de navigation. À bord de la flottille, une soixantaine d’Italiens, dont quatre parlementaires, ainsi que des centaines d’activistes issus de 45 pays, parmi lesquels Greta Thunberg, réaffirment leur objectif : briser le blocus imposé par Israël à la bande de Gaza.
Témoignages d’attaques : Les militants affirment avoir essuyé jusqu’à 16 frappes de drones, accompagnées de brouillage des communications et d’explosions. La militante Yasemin Acar déclare que cinq navires ont été touchés, tandis que le député polonais Franek Sterczewski évoque 13 attaques sur dix navires, dont trois endommagés. Tous insistent sur le caractère strictement humanitaire de leur cargaison. Pourtant, un patrouilleur de Frontex, dépêché sur place, affirme n’avoir constaté aucun dégât, alimentant une controverse sur la matérialité des incidents.
Réactions internationales : L’ONU et l’Union européenne ont condamné ces attaques, exigeant qu’elles cessent et réclamant une enquête indépendante. Le Haut-Commissariat aux droits de l’homme a jugé que les responsables devaient rendre des comptes, tandis que la Commission européenne a rappelé que la liberté de navigation selon le droit international devait être respectée. Bruxelles a déclaré qu’aucune frappe de drone ou saisie de la flottille n’était acceptable. Ces réactions soulignent l’isolement diplomatique croissant d’Israël dans la gestion du dossier gazaoui.
Contexte humanitaire et accusations : La flottille s’inscrit dans un climat dramatique à Gaza, soumis à un blocus strict depuis près de deux ans. L’ONU a récemment déclaré l’état de famine et une commission d’enquête internationale a accusé Israël de commettre un « génocide ». Le bilan s’élève à plus de 65 000 morts palestiniens, en majorité des civils, depuis octobre 2023, date de l’attaque du Hamas qui avait tué 1 219 Israéliens et entraîné la guerre actuelle. Israël, de son côté, a répété qu’il ne laisserait aucun navire accoster à Gaza, proposant Ashkelon comme port de déroutement.
Extension européenne de la crise : Quelques heures après Rome, Madrid a annoncé à son tour l’envoi d’un navire de sa marine, destiné à protéger ses ressortissants et à intervenir si nécessaire. Le Premier ministre Pedro Sanchez, en déplacement à New York, a souligné la volonté de l’Espagne de garantir un rapatriement sûr en cas de danger. Cette décision illustre la crainte d’un embrasement régional et l’implication croissante des puissances européennes dans un dossier explosif, au croisement de la sécurité maritime, de la solidarité humanitaire et de la guerre à Gaza.