« il n’y aura pas d’État palestinien » : Benyamin Netanyahou affirme que « cet endroit nous appartient ».
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Par Ryan •

Benyamin Netanyahou a répété avec force qu’il n’y aurait jamais d’État palestinien lors d’une cérémonie officielle organisée en Cisjordanie.
Le Premier ministre israélien a prononcé ce discours à Maalé Adoumim, une colonie implantée juste à l’est de Jérusalem, au cœur d’une zone contestée.
Devant un public acquis à sa cause, il a martelé : « cet endroit nous appartient », une formule reprise largement par ses soutiens.
Son intervention, retransmise en direct par ses services, s’inscrivait dans le cadre de la signature d’un projet stratégique de colonisation.
Il a promis que son gouvernement défendrait coûte que coûte l’héritage du peuple israélien, sa terre et sa sécurité face aux pressions internationales.
Il a annoncé que la population de Maalé Adoumim serait doublée dans les années à venir, une perspective accueillie par des applaudissements nourris.
Cette déclaration intervient après l’approbation, un mois plus tôt, d’un plan majeur de construction de 3 400 logements en Cisjordanie.
Le projet, baptisé E1, est particulièrement controversé car il pourrait couper le territoire palestinien en deux parties distinctes.
Selon de nombreux experts et diplomates, cette rupture géographique compromettrait de manière irréversible la viabilité d’un futur État palestinien.
Plusieurs dirigeants étrangers et l’Organisation des Nations unies ont déjà exprimé leur opposition à cette initiative.
Le ministre israélien des Finances, Bezalel Smotrich, figure de l’extrême droite, a pressé son gouvernement d’accélérer la mise en œuvre du projet.
Il a même appelé à l’annexion pure et simple de la Cisjordanie en réponse à la décision de plusieurs pays de reconnaître un État de Palestine.
Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a réagi avec fermeté en condamnant cette démarche qu’il juge dangereuse pour la stabilité régionale.
L’Autorité palestinienne, de son côté, a dénoncé une nouvelle étape dans ce qu’elle qualifie « d’annexion progressive de la Cisjordanie ».
En dehors de Jérusalem-Est, annexée par Israël, près de trois millions de Palestiniens vivent aujourd’hui en Cisjordanie.
Ils coexistent difficilement avec environ 500 000 colons israéliens installés dans des implantations considérées comme illégales par le droit international.
Ces colonies sont dénoncées régulièrement par l’ONU, qui rappelle leur caractère contraire aux résolutions adoptées depuis plusieurs décennies.
La colonisation, amorcée en 1967 après la guerre des Six Jours, n’a jamais cessé, qu’Israël soit dirigé par la gauche ou la droite.
Elle connaît toutefois une accélération marquée depuis l’arrivée de l’actuel exécutif au pouvoir.
Cette intensification s’est encore accentuée à partir du 7 octobre 2023, date de l’attaque sans précédent du Hamas contre Israël, qui a déclenché la guerre à Gaza.