Macron appelle à une reconnaissance conjointe de l’État palestinien avec le Royaume-Uni
Macron appelle à une reconnaissance conjointe de l’État palestinien avec le Royaume-Uni, le décryptage, le décryptage.fr, ledecryptage, ledécryptage, site, média, presse, news, conflit, guerre, fait-divers, info, journal, économie, justice, decrypt, décrypte, décryptons
Par Ryan •

En visite officielle au Royaume-Uni, Emmanuel Macron a lancé ce jeudi un appel solennel à une reconnaissance conjointe de l’État de Palestine par la France et le Royaume-Uni. À ses yeux, cette décision représenterait la seule issue viable pour une paix durable entre Israël et les Palestiniens.
a déclaré le président français, en conférence de presse commune avec Keir Starmer, à l’issue d’un séjour de trois jours du chef de l’État au Royaume-Uni.
Macron a insisté sur la nécessité d’« unir les voix de Paris, de Londres, et d’ailleurs » pour initier une dynamique politique en faveur de la paix. Il s’est dit convaincu que la reconnaissance d’un État palestinien constitue « la seule perspective conforme à une solution politique » du conflit israélo-palestinien.
Le président français a rappelé l’alignement des positions françaises et britanniques sur les grands dossiers internationaux, notamment sur la guerre en Ukraine, les migrations et la situation au Proche-Orient. Condamnant la spirale de violence déclenchée par l’attaque du Hamas le 7 octobre 2023, il a dénoncé un enchaînement « guerrier » et « sans objectif stratégique » dans la région.
« Ensemble, nous avons appelé à un cessez-le-feu à Gaza et à la libération de tous les otages. C’est l’urgence absolue pour mettre fin au calvaire des otages et à celui des Gazaouis », a-t-il ajouté, qualifiant la situation actuelle de « déshumanisation que rien ne peut justifier ».
Londres reste prudent
De son côté, le Premier ministre britannique a adopté un ton plus mesuré. S’il a confirmé que la position de son gouvernement reste favorable à la reconnaissance d’un État palestinien, Keir Starmer a rappelé que celle-ci devait s’inscrire dans le cadre d’un processus global. « L’accent doit désormais être mis sans relâche sur l’obtention d’un cessez-le-feu », a-t-il déclaré, soulignant la priorité d’un retour à la diplomatie et à l’acheminement de l’aide humanitaire.
En mai dernier, la France, le Royaume-Uni et le Canada avaient déjà exprimé leur volonté d’ouvrir la voie à une reconnaissance de l’État palestinien, dénonçant les actions du gouvernement Netanyahou dans la bande de Gaza. Toutefois, aucun de ces pays n’a encore franchi le pas, alors que les États-Unis et Israël y restent farouchement opposés.
Plusieurs États européens tels que l’Irlande, l’Espagne, la Norvège et la Slovénie ont quant à eux reconnu l’État palestinien au printemps 2024, ravivant le débat sur la scène internationale. Avec son appel à une reconnaissance conjointe, Emmanuel Macron relance aujourd’hui cette dynamique diplomatique.