Les États-Unis mettent leur 6ème veto au Conseil de sécurité sur la guerre à Gaza.
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Par Ryan •

L’ONU (Conseil de sécurité) a voulu voter une résolution pour imposer un cessez-le-feu immédiat à Gaza et obliger Israël à laisser passer l’aide humanitaire.
14 pays sur 15 ont voté pour mais au Conseil de sécurité, les États-Unis ont un droit de veto (comme la Russie, la Chine, la France et le Royaume-Uni). Ça veut dire que si eux disent non, même si tout le monde est d’accord, la résolution ne passe pas.
Résultat : la résolution est bloquée et ne sera pas appliquée, car le veto américain l’a annulée. Concrètement, cela montre que Washington protège Israël sur la scène internationale, même si la majorité des pays veulent un cessez-le-feu.
Les États-Unis ont opposé leur veto jeudi à un projet de résolution du Conseil de sécurité de l’ONU réclamant un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent à Gaza.
Le texte demandait également qu’Israël lève toutes les restrictions pesant sur les livraisons d’aide à l’enclave palestinienne.
La résolution, rédigée par les dix membres élus du Conseil de quinze membres, requérait en outre la libération immédiate, digne et inconditionnelle de tous les otages détenus par le Hamas et d’autres groupes.
Sur les quinze membres, quatorze ont voté en faveur du projet de résolution.
Il s’agit du sixième veto opposé par les États-Unis au Conseil de sécurité depuis le début, il y a près de deux ans, du conflit entre Israël et le mouvement Hamas.
L’ambassadrice du Danemark à l’ONU, Christina Markus Lassen, a déclaré avant le vote que la famine avait été «confirmée» à Gaza et que l’élargissement des opérations militaires dans la ville de Gaza aggravait les souffrances des civils.
Elle a ajouté que cette situation catastrophique et cet échec humanitaire avaient contraint les pays à agir.
Les États-Unis protègent traditionnellement leur allié israélien aux Nations unies, ce qui explique qu’ils aient opposé leur veto malgré le soutien de la quasi-totalité du Conseil.
La semaine précédente, les États-Unis avaient exceptionnellement soutenu une déclaration du Conseil condamnant des frappes visant le Qatar, même si le texte n’accusait pas explicitement Israël.
La volte-face de jeudi montre cependant que Washington a de nouveau assuré une protection diplomatique forte à Israël dans l’enceinte onusienne.
Avant le vote, la diplomate américaine Morgan Ortagus a déclaré que «le Hamas est responsable du déclenchement et de la poursuite de cette guerre».
Elle a ajouté que, selon les États-Unis, Israël avait accepté des termes susceptibles de mettre fin au conflit mais que le Hamas continuait de les rejeter.
Ortagus a aussi affirmé que la guerre pourrait se terminer «aujourd’hui» si le Hamas libérait les otages et déposait les armes.
Le représentant d’Israël à l’ONU a dit que, malgré des réserves, la coopération élevée avec les États-Unis restait satisfaisante pour Tel-Aviv.
Le Premier ministre israélien devrait s’adresser à l’Assemblée générale de l’ONU la semaine prochaine puis se rendre à Washington pour rencontrer le président Donald Trump le 29 septembre 2025.
Le Conseil de sécurité doit aussi tenir une réunion de haut niveau sur Gaza mardi pendant la présence des dirigeants mondiaux à New York.