Sommet Trump-Poutine : un face-à-face en Alaska sans les Européens ni l’Ukraine.
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Par Ryan •
Ce vendredi 15 août, Donald Trump et Vladimir Poutine se rencontrent en Alaska pour un sommet inédit, sans la présence du président ukrainien Volodymyr Zelensky ni des dirigeants européens. Malgré leur absence, ces derniers ont tenté de faire passer des messages afin d’éviter que leurs intérêts ne soient négligés. Pour Vladimir Poutine, cette rencontre marque déjà une victoire symbolique : après avoir été isolé par l’Occident à la suite de l’invasion de l’Ukraine, il est reçu par un président américain sur le sol des États-Unis. La Russie se présente en position de force, contrôlant environ 20% du territoire ukrainien et poursuivant ses avancées dans l’est du pays.
Le président russe devrait réaffirmer ses exigences : reconnaissance de l’annexion de la Crimée et du contrôle des quatre régions ukrainiennes partiellement occupées, refus de l’adhésion de l’Ukraine à l’Union européenne et à l’Otan, levée des sanctions et relance des relations économiques avec Washington. Du côté ukrainien, les priorités restent inchangées : un cessez-le-feu accompagné de garanties de sécurité, un retrait complet des troupes russes et aucune concession territoriale. Les pays européens, exclus des discussions, réaffirment leur soutien à Kiev et menacent de nouvelles sanctions contre Moscou, tout en gardant un optimisme prudent après une visioconférence avec Donald Trump.
Jusqu’ici, les négociations directes entre la Russie et l’Ukraine, menées en Turquie, n’ont débouché que sur des échanges de prisonniers. Donald Trump, imprévisible, a estimé à « 25% » les chances d’échec du sommet, sans préciser ses raisons. Il souhaite apparaître comme un artisan de paix et réduire l’implication américaine dans un conflit jugé coûteux, mais les Ukrainiens et Européens craignent les compromis qu’il pourrait accepter. Le président américain a toutefois assuré qu’un sommet tripartite incluant Volodymyr Zelensky serait nécessaire après cette rencontre bilatérale.
Le choix de l’Alaska n’est pas anodin : cette région, porte d’entrée de l’Arctique par le détroit de Bering, devient stratégique avec la fonte des glaces, ouvrant de nouvelles routes maritimes et révélant d’immenses ressources naturelles. L’État possède plus de trois milliards de barils de pétrole brut et de vastes réserves de gaz, essentielles pour la sécurité énergétique des États-Unis. Donald Trump y voit aussi une opportunité économique : investir dans les gisements russes de l’Arctique, que Moscou ne peut exploiter seul. Entre ambitions géopolitiques et perspectives économiques, ce sommet pourrait redessiner les équilibres autour de l’Ukraine… sans que celle-ci soit à la table des négociations.