Désarmer le Hamas, mais pas Tsahal : l'aveuglement face à un État accusé de génocide.
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Par Yanis •

Donald Trump a récemment déclaré : « Si le Hamas ne se désarme pas, nous les désarmerons — et cela arrivera rapidement et peut‑être violemment ».
Après deux ans de bombardements massifs, de blocus et de privations, la population palestinienne est affaiblie. Que les mêmes puissances occidentales qui ont armé, financé ou fermé les yeux sur les actions d’Israël annoncent aujourd’hui vouloir « désarmer » le seul acteur militaire capable d’organiser une résistance contre l’oppresseur est irréaliste et dangereux.
Sur l’impartialité des acteurs qui exigent le désarmement
Ceux qui prennent les décisions aujourd’hui sont les mêmes qui, depuis le début de la colonisation en 1948 et le massacre du 7 octobre 2023, ont apporté un soutien militaire, politique et diplomatique à l’État israélien. L’Occident ne peut pas se permettre de choisir ce qui est « bon » pour les Gazaouis alors qu’il n’a choisi que leur malheur depuis des dizaines d’années. Il a soutenu l’État qui les opprime et les extermine. L’Occident n’est donc pas dans une position favorable : il n’est pas neutre, mais idéologiquement en faveur de l’État israélien. Il n’a donc pas à prendre de décisions sur ces sujets et devrait rester à l’écart.
Sur le deux poids, deux mesures
Demander au peuple palestinien de se rendre « désarmé » alors que l’État israélien reste militairement intact, c’est le condamner à une injustice permanente, voire à une nouvelle extermination de masse. Désarmer le Hamas sans démilitariser Israël équivaudrait à laisser un État achever une politique d’oppression sans défense pour les Palestiniens. Aucun peuple ne peut survivre face à un État qui a exprimé la volonté de sa destruction.
Exemples historiques négatifs
Les interventions visant à « désarmer » un acteur militaire sans traiter les causes profondes du conflit ont systématiquement échoué. L’Irak, l’Afghanistan ou le Yémen montrent que la violence seule ne crée ni sécurité durable ni paix crédible.
Double standard dans l’application de la légitime défense
Alors que l’Ukraine est perçue comme un État défendant son territoire contre un occupant, le Hamas est présenté comme une menace à éradiquer, bien qu’il lutte contre une occupation et un blocus. Le même principe de légitime défense est appliqué de manière asymétrique selon les intérêts géopolitiques des grandes puissances. Tout en dénonçant les violations du Hamas, on ferme les yeux sur les crimes commis par des États ou coalitions occidentales, ou même par des alliés comme l’Ukraine dans le conflit contre la Russie.
Ce double standard envoie un message clair : la légalité, la morale et les droits de l’homme ne sont appliqués que lorsqu’ils servent les intérêts économiques des puissances mondiales.