Mort de Giorgio Armani : la succession millimétrée d’un empire sans héritier direct.
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Par Ryan •

Giorgio Armani est décédé le jeudi 4 septembre à l’âge de 91 ans, laissant derrière lui un empire du luxe évalué à plusieurs milliards d’euros.
Le styliste italien, disparu paisiblement à son domicile entouré de ses proches, n’avait pas d’enfant, ce qui rend la question de sa succession particulièrement cruciale.
Le groupe Armani, qu’il dirigeait depuis sa création, a généré 2,3 milliards d’euros de revenus en 2024 selon Reuters.
Conscient de cette problématique, Armani avait anticipé sa succession en confiant des responsabilités clés à des membres de sa famille, notamment sa sœur Rosanna, ses nièces Silvana et Roberta, ainsi que son neveu Andrea Camerana.
Il avait également placé son collaborateur de longue date Leo Dell’Orco, responsable du design masculin, au cœur du dispositif.
Ce dernier, considéré comme un membre de la famille, avait d’ailleurs remplacé Armani lors du salut final à la Fashion Week de Milan en juin dernier.
«Mon plan de succession consiste à transférer progressivement les responsabilités à mes proches et à mon équipe», avait-il confié au Financial Times fin août.
Armani souhaitait que la transition se fasse en douceur, sans rupture brutale, assurant la stabilité de la maison qu’il avait bâtie.
Selon Forbes, sa fortune personnelle était estimée entre 10 et 12 milliards de dollars, faisant de lui l’un des créateurs les plus riches du monde.
L’avenir du groupe Armani se précise désormais avec l’ouverture imminente du testament du couturier.
Dès 2016, Giorgio Armani avait créé une fondation destinée à préserver la gouvernance de son empire et à garantir sa stabilité dans le temps.
Cette structure a pour mission d’empêcher toute tentative de rachat hostile et d’assurer une gestion conforme aux valeurs chères au créateur.
En 2017, il expliquait dans le Corriere della Sera que cette décision visait à maintenir une entente harmonieuse entre ses héritiers et à protéger l’identité du groupe.
Les dirigeants de cette fondation, soigneusement choisis par Armani lui-même, seront appelés à jouer un rôle central dans la continuité de la marque.
Les prochains jours permettront de découvrir les détails exacts de cette organisation interne.
En 2024, le groupe avait connu une baisse de 5 % de son chiffre d’affaires par rapport à l’année précédente, atteignant 2,3 milliards d’euros.
Le bénéfice avait lui aussi reculé de 24 %, à 398 millions d’euros, malgré une trésorerie confortable de 570 millions.
Malgré ces fluctuations, l’empire Armani reste un pilier du luxe mondial, pensé pour résister aux convoitises extérieures et perdurer au-delà de son fondateur.