Peines de prisons pour des néonazis : le spectre des violences d'extrême droite en Suède, un sillage sanglant.LeDecryptage, LeDecryptage.fr, Le Decryptage, Neonazi, Suède, antisemitisme, fait-divers, actualités, informations, news, info, actu, monde, conflit, média, guerre
En Suède, pays longtemps perçu comme havre de paix nordique, le procès de quatre jeunes néonazis a secoué l’opinion publique, camarade. Leur condamnation récente pour agressions racistes révèle une réalité moins lisse : l’extrême droite violente n’a jamais vraiment disparu.
Une nuit de violences… et un lourd héritage idéologique
Les quatre hommes, âgés de 20 à 23 ans, membres du groupe Aktivklubb Sverige (Active Club Suède), ont passé une soirée à Stockholm à chercher — selon le procureur — des victimes « au hasard parmi les non-Blancs ». Leurs attaques contre trois hommes d’origine étrangère, accompagnées de saluts nazis filmés, ont rappelé des heures sombres que la Suède pensait derrière elle.
Comme le rapporte Courrier International, lors des perquisitions, les policiers ont découvert carnets décorés de croix gammées et autocollants proclamant « Aimer la Suède, détester l’islam » : ces signes idéologiques montrent que ces violences n’étaient pas de simples bagarres de rue, mais des actions militantes nourries par une idéologie suprémaciste.
Les “Active Clubs” : virilité, fraternité et violence organisée
Ces jeunes ne sont pas affiliés à un parti politique structuré, mais à une galaxie transnationale de “Active Clubs”, groupes mêlant suprémacisme blanc, culture de combat et obsession d’une virilité musclée. Le Centre suédois de lutte contre l’extrémisme violent (CVE) note que ces clubs construisent une « fraternité masculine violente », où coups, intimidations et agressions deviennent rituels de cohésion.
Cette nouvelle génération de militants néonazis diffère des skinheads des années 1990 : elle est plus discrète, physiquement entraînée, mais tout aussi déterminée. Leur modèle repose sur la décentralisation, l’autonomie locale et la diffusion virale de propagande, rendant la surveillance plus difficile pour les autorités.